Johanne et "Tant d'histoires"

En toute déférence aux autres chefs de chœur de juillet, je me permets ici de saluer tout particulièrement la participation de Johanne. Celles et ceux qui l’ont déjà « pratiquée » se remémoreront avec délices de bien beaux moments sous un certain chapiteau et quelques grandes scènes de chez-nous. Nul doute que pour les autres, elle sache les conquérir par son sens musical si finement partagé, ses remarques et conseils si mobilisateurs, sa rigueur si joliment drapée de velours, sa complicité charismatique, son humour terrien de « Jarret noir », ce sourire qui rougit encore plus son visage à l’occasion et cette humanité, cette ingénuité qui nous font spontanément l’adopter, chœurs et choristes.

Parmi les pièces que Johanne dirigera, il en est une qu’elle a elle-même harmonisée et qui devrait constituer notre rappel puisqu’il s’agit de « Tant d’histoires », la chanson thème officielle du 400e. La concernant, je « couche sur l’écran » quelques images qui me sont venues à l’écoute de cette si riche harmonisation que Johanne nous confiée de cette pièce qu’au départ, c’est-à-dire dans la version primée par Radio-Canada, nous étions quelques-uns à trouver quelque peu fade. D’abord les paroles : alors qu’elles me semblaient avoir été « garrochées » dans la version originale, voilà que sur les portées magiques de Johanne, elles sont à présent littéralement portées, voire transportées par nos voix et qu’ainsi, nous, choristes et auditeurs, nous avons maintenant le temps de les mastiquer pour mieux en apprécier la saveur et tout l’à-propos.

Telle une rafale de neige poudroyant et titillant le Cap Diamant, caressant la falaise, s’insinuant dans les ruelles de la Basse-Ville et sur la Grande-Allée, pour ma part, je suis mieux à même de « défier le vent ». Telle la marée, sur la baie de Beauport, à l’Anse aux Foulons ou le long de cette si prometteuse promenade Samuel-de-Champlain je deviens tantôt léchantes vaguelettes perlées de soleil, tantôt « moutons blancs » assaillants, et je me laisse ainsi bercer par cette lascive danse du flux et le reflux. Quelle délicieuse et fluide façon de bien m’imprégner la mémoire de nos rivages.

Je le lui ai déjà dit et écrit, mais il me fait ici grand plaisir de le répéter pour le bénéfice de toutes et tous : merci Johanne ! Grâce à tes notes si judicieusement placées, déplacées, je suis encore plus fier d’être de « la ville avec un chœur’ . Les bras ouverts, mes camarades et moi t’attendrons dès samedi le 29 mars avec amour et amitié, toi la « fille avec un cœur »… pour mieux « défier le temps », du moins durant quelques trop petites heures.

Je veux juste vous dire que j'ai un beau faible pour ce chant, la mélodie me ravie
Pour l'avenir de nos enfants...............

J'ai tellement hâte de l'interpréter avec notre beau grand Choeur....